Une femme décédée par suicide après des années de violences conjugales, son ex-conjoint jugé pour violence

Le 23 juin 2023, Astrid M., une mère de famille de 47 ans, s’est pendue dans sa maison à Conches-en-Ouche en Eure. Des années de vie commune avec Fabien A., le père de son fils de six ans, ont été marquées par des violences psychologiques et physiques selon les déclarations de ses proches. Ce dernier comparaît ce jeudi devant la justice pour des faits de violence intrafamiliale.

Fabien A., un cadre dans la quarantaine à l’époque du drame, est accusé de violences volontaires avec interruption temporaire de travail (ITT) inférieure à huit jours. Cependant, les proches d’Astrid M. affirment que ces agressions ont conduit à son décès par suicide forcé.

Un journal intime digital appelé « mémo de vie », lancé en 2020 pour documenter des violences subies, a été révélé après le drame. Bien qu’Astrid M. n’ait pas témoigné devant la justice, son compte rendu détaillé sur les douze années passées avec Fabien A. est utilisé comme preuve dans ce procès.

Après une histoire d’amour qui a commencé au lycée des Beaux-Arts de Nantes et s’est reformée en 2009 après un bref écart, la situation a rapidement empiré. Des violences physiques ont été rapportées à partir de 2016, et les humiliations et pressions psychologiques se sont multipliées.

Le 22 juin 2023, jour précédant le suicide d’Astrid M., elle aurait reçu un appel téléphonique de Fabien A. Elle a alors écrit une lettre à son fils l’excusant pour sa disparition et déclarant qu’elle ne pouvait plus vivre haïe par l’homme avec qui elle avait partagé sa vie.