Dans la Drôme, une lutte sournoise s’engage pour protéger les précieux champignons qui attirent les voleurs à l’approche des fêtes. Avec des prix pouvant dépasser 1 000 euros le kilo, les truffes suscitent des convoitises inquiétantes. Les forces de sécurité et les producteurs s’unissent pour contrer ces actes, utilisant des méthodes inédites.
À Grignan, les gendarmes déployent une vigilance accrue, patrouillant quotidiennement dans les 18 villages sous leur juridiction. « Tout individu avec un chien devient suspect », explique un officier, soulignant que la plupart des vols se font grâce à ces animaux entraînés. Parallèlement, certains cultivateurs renforcent leurs défenses : miradors, caméras de surveillance et drones survolant les terres. Didier Chabert, trufficulteur, a investi dans une solution audacieuse : un drone qui vole à faible altitude la nuit, dissuadant ainsi les intrus.
Malgré ces mesures, près d’une trentaine de vols ont été recensés entre 2024 et 2025, dont un récent cas dans le nord de la région. Les sanctions prévues sont sévères : trois ans d’emprisonnement et une amende de 45 000 euros. Les gendarmes annoncent une intensification des patrouilles, espérant freiner les débordements avant le pic de la saison.
Dans un contexte où l’économie locale reste fragile, ces actions illustrent une course contre la montre pour préserver un produit symbolique, même si les moyens employés soulèvent des questions sur la surveillance accrue et son impact sur la vie rurale.