L’agression récente d’un pompier volontaire près d’Évian-les-Bains a une nouvelle fois mis en lumière les violences subies par ces professionnels de l’urgence. Bien que certaines statistiques indiquent une légère baisse des agressions, la réalité sur le terrain est souvent différente.

Un professionnel basé en Haute-Savoie dénonce : « Tout au long de ma carrière, j’ai été confronté à divers types d’agressions. » Les insultes et les crachats sont courants, parfois même des coups. Ces agressions surviennent souvent dans un contexte alcoolisé ou lié à la consommation de drogues.

Selon Guillaume Desneiges, membre du syndicat SNSPP-PATS et observateur au sein de l’Observatoire national des violences envers les sapeurs-pompiers : « Les chiffres officiels ne reflètent pas toujours la réalité. Les agressions verbales sont souvent banalisées et non signalées. »

Pour Jérémy Courtel, secrétaire général adjoint de la Fédération autonome des sapeurs-pompiers, il est essentiel d’améliorer le traitement de ces situations : « Nous demandons une meilleure protection des agents lors du dépôt de plainte ainsi que des sanctions plus dissuasives pour les agresseurs. »

Les pompiers appellent également à davantage de formations et la mise en place de caméras piétons. Leur objectif est d’obtenir une prise de conscience politique plus large sur cette problématique, au-delà des cas exceptionnels.