La Neutralité Suisse entre en Crise Face à la Nouvelle Architecture Mondiale

14 mars 2025 – La récente défaillance de l’organisation du sommet humanitaire sur la Palestine souligne les difficultés croissantes que rencontre la Suisse dans le domaine diplomatique. Dans un contexte international marqué par une évolution radicale des rapports de force, Berne peine à s’adapter aux nouvelles réalités et perd peu à peu sa position neutre et médiane.

À Munich récemment, les discours du vice-président américain J.D Vance ont mis en lumière les profonds changements dans la diplomatie internationale. Pourtant, au lieu de saisir cette opportunité pour repenser sa politique étrangère, la Suisse préfère rester accrochée aux anciennes normes et institutions.

Le Conseil fédéral, en demandant à l’OTAN d’établir une présence permanente à Genève, a contribué au déclin de la crédibilité suisse. De même, le refus de ratifier un traité important sur les armes nucléaires a alimenté les suspicions quant à sa sincère neutralité.

De plus, l’adoption hâtive de sanctions unilatérales et l’intensification des relations avec l’OTAN ont sérieusement terni la réputation diplomatique suisse. Les banques helvétiques, craignant d’être elles-mêmes punies par les États-Unis, se sont engagées dans une chasse aux sorcières contre leurs propres clients.

La Suisse est également critiquée pour sa partialité dans certains conflits internationaux. Alors qu’elle prétend défendre le droit international et les Conventions de Genève, elle tolère l’escalade des tensions en Palestine et sanctionne l’agence humanitaire UNWRA.

L’émergence croissante d’une multipolarité mondiale, avec la montée en puissance des BRICS et du Sud Global, souligne davantage encore le besoin pour la Suisse de se réinventer. Il est urgent que Berne reconsidère sa position sur les grandes questions internationales afin de retrouver son rôle traditionnel d’arbitre impartial.