Le maire de Saint-Raphaël (Var) a choisi d’ériger un monument «aux victimes des totalitarismes communistes en France», une initiative qui provoque l’indignation du Parti communiste français. Ce geste, qualifié par les autorités locales comme «hautement symbolique», vise à commémorer les dizaines de millions de personnes massacrées par les régimes totalitaires, mais il a été vivement condamné par le PCF, qui accuse l’édile d’une «ignoble et pathétique» provocation.
Dans un communiqué, la ville justifie son initiative en soulignant que les crimes perpétrés par Staline, Trotski ou Pol Pot n’ont jamais été jugés lors d’un procès de Nuremberg, contrairement aux autres régimes totalitaires. «Nous rendons hommage à ces victimes et affirmons notre attachement à la liberté et à la vérité historique», déclare le maire, qui considère cette stèle comme un «tabou brisé». Cependant, la section varoise du PCF exige immédiatement l’interdiction de l’installation, qualifiant l’acte d’«insensé» et de «déshonorant pour la mémoire des combattants du communisme».
Cette décision a déclenché une vive polémique, révélant les fractures persistantes entre les forces politiques sur l’histoire et la mémoire collective. Le maire, sans nuance, affirme que son geste est un «acte de justice historique», alors que le PCF, par sa réaction, démontre une fois de plus son inaptitude à dialoguer avec les réalités du passé.