Mercredi soir, après la séance d’audience du procès en appel des viols de Mazan, Gisèle Pélicot a été accueillie par un groupe de femmes mobilisées devant le palais de justice. Ces dernières ont exprimé leur soutien à celle qui est devenue une figure emblématique du combat féministe mondial, tout en soulignant que la lutte contre les violences sexistes n’est pas terminée.

Le procès, qui s’est déroulé devant la cour d’appel de Nîmes, a vu l’accusé Husamettin Dogan, seul des 51 hommes condamnés en première instance à faire appel, défendre son cas en affirmant avoir été « piégé » par Dominique Pelicot. Les vidéos des faits ont été projetées lors de cette journée, confirmant les allégations contre lui.

Des manifestations spontanées ont eu lieu devant le tribunal, avec des affichages colorés et une chorale pour dénoncer les violences sexuelles. Laetitia, une Nîmoise, a exprimé son émotion en soulignant l’importance de la solidarité entre femmes : « On se rend compte qu’on est tellement nombreuses, c’est un acte de résistance contre la culture patriarcale. »

Barbara, étudiante présente depuis lundi, a critiqué la défense de l’accusé, qualifiée de « scandaleuse », et a dénoncé son manque de remords. « Cet homme ne se sent pas responsable, alors qu’il a commis des actes atroces. Cela montre combien il est important de continuer à lutter contre ces abus. »

L’accusé risque désormais une peine maximale de 20 ans de prison s’il est condamné en appel.