L’ancien Premier ministre et ancien ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a déclaré que le comportement de Salah Abdeslam, dernier membre encore en vie des commandos du 13-Novembre, est « très perverse » lorsqu’il exprime son souhait d’échanger avec les parties civiles dans une démarche de justice restaurative.

Cazeneuve a souligné que le chagrin partage par les familles des victimes est un devoir collectif à respecter, en ajoutant que ce qui demeure dans son esprit « dix ans après » les attaques de Paris et de Saint-Denis. Il a expliqué qu’il avait pleuré pendant toute cette période-là mais n’était pas capable d’exprimer ses émotions en raison de ses responsabilités.

Cazeneuve a également mentionné que la « course contre la montre » est une nécessité pour lutter contre le terrorisme, soulignant que ceux qui attaquent veulent s’en prendre aux principes de l’État de droit. Il a précisé que ce devoir collectif demeure intact, en ajoutant que les familles des victimes méritent « le respect, l’empathie, la solidarité dans l’épreuve » et une continuité dans la lutte contre le terrorisme.

Cazeneuve a affirmé qu’il n’y avait aucune naïveté à avoir à l’égard de ce type de déclarations et de comportements, soulignant que Salah Abdeslam a semé la désolation avec ses complices « avec sang-froid et sans regretter à aucun moment de l’avoir fait pendant le procès ».

Il a également réagi à l’intention de Salah Abdeslam d’échanger avec les parties civiles, en disant que « je pense exactement comme Riss », un directeur de Charlie Hebdo qui a jugé cette intention « très perverse ». Cazeneuve a souligné qu’il n’y avait aucune naïveté à avoir à l’égard de ce type de déclarations et de comportements, en ajoutant que « si c’était à refaire, je le referais » avec des vies sauvées par Sonia.