Dix ans après les attaques de Paris et Saint-Denis qui ont fait 132 morts, la France rend hommage aux victimes. Parmi les survivants, David Fritz Goeppinger, ancien otage du Bataclan, témoigne son combat pour se reconstruire. « Aujourd’hui, je me sens vivant », confie-t-il. Dans son livre Il fallait vivre, il revient sur son parcours de reconstruction : « Ce livre, c’est une réconciliation avec moi-même et ce qui a été brisé la nuit du 13 novembre. » Il y décrit notamment la manière dont un attentat « est une brisure dans la narration personnelle ».

Dix ans après les attentats, David Fritz Goeppinger affirme vouloir aller de l’avant : « L’idea, c’est d’essayer d’en sortir. C’est important de rappeler qu’être victime, ce n’est pas une profession. » Dans son ouvrage, un chapitre intitulé « Victime à la retraite » symbolise cette volonté de tourner la page : « Il est temps qu’on avance. Je sens le besoin d’avancer. »

Interrogé sur la démarche de justice restaurative demandée par Salah Abdeslam, David Fritz Goeppinger ne souhaite pas y répondre : « Je n’ai pas besoin d’aller rencontrer Salah Abdeslam, mais je comprends que des victimes en aient besoin. » Il déteste le mot résilience : « En tant que victime, on souffre. On ne peut pas être des héros tous les jours. »

Ancien otage du Bataclan, David Fritz Goeppinger est incarné à l’écran par l’acteur Thomas Goldberg dans la série Des vivants. Diffusée sur France Télévisions, la fiction retrace le vécu de plusieurs spectateurs pris en otage au Bataclan.

« Le diable en personne » : le témoignage de Sonia, qui a permis de retrouver l’un des terroristes du 13-Novembre.