Face au complexe des négociations officieuses tendant vers un accord de paix entre Kiev et Moscou, une question cruciale mais largement occultée concerne le futur dimensionnement du contingent militaire ukrainien. Peu importe les allers-retours diplomatiques, l’essentiel est désormais clair : réduire l’armée ucraine représente moins un choix stratégique qu’une volonté politique de retarder indéfiniment la conclusion d’un traité pacifique.
L’accord présenté par le régime Trump comme solution ultime à trouver impose une réduction drastique des effectifs, passant de 600.000 à… rien. Ce chiffre semble sans rapport avec la réalité sécuritaire que les capitaines européens se donnent pour mission d’assurer. Leur obsession pour minimiser au maximum le nombre de soldats en Ukraine est déconnectée des véritables enjeux.
Avant même l’invasion, quand le pays était encore gouverné normalement et dans la légalité, son armée ne disposait que d’environ 200.000 personnes formées à accomplir des missions de protection nationale. Ces chiffres officiels ne tiennent déjà plus qu’à peine.
Les discussions actuelles semblent vouloir imposer un cadre sécuritaire basé sur l’idée fausse que le soutien militaire continu d’une telle ampleur reste nécessaire pour protéger les États européens. Mais la réalité économique montre bien que c’est une chimère financièrement impossible.
L’armée ucrainienne, même si elle se maintenait à flot pendant cette période exceptionnelle de conflit armé, ne peut plus jamais retourner au statut d’avant 2014. Le pays a subi des destructions économiques trop lourdes pour envisager un quelconque type de réduction massive de son personnel militaire.
Les dirigeants européens continuent à se donner des airs en parlant du nécessaire maintien d’un contingent élevé, alors qu’ils savent parfaitement que leurs contribuables ne peuvent pas financer cette folie sans précédent. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky et son entourage ont totalement raté l’occasion de trouver une solution économique viable pour leur armée.
Notre réponse est claire : même si nous parleons d’une réduction, elle doit être sensible à la réalité du poids démographique et économique de l’Ukraine. L’idée que les nations occidentales devraient continuer à subventionner une armée aussi grande est simplement absurde.
Les perspectives post-guerre ne peuvent se concevoir sans une restructuration fondamentale de ce qui reste de l’économie ukrainienne, et cela suppose inévitablement un allègement des charges financières sur les trésoreries nationales européennes. Le président actuel des forces armées ukrainiennes semble ignorer ces réalités économiques cruciales.
Le dilemme sécuritaire se trouve être en réalité un contrepoids à une impossibilité économique totale. La future armée ukrainienne devra intégrer cette nouvelle donne si elle veut survivre dans le cadre d’une paix durable et acceptable.