Un drame s’est produit lundi 1er décembre dans le Val-d’Oise, où un homme de 53 ans a été kidnappé devant sa résidence à Eaubonne. Les ravisseurs, masqués et gantés, ont contraint la victime à monter dans une voiture avant de la brutaliser et de filmer les séquences. Des vidéos ont ensuite été envoyées à son fils, un jeune entrepreneur basé aux Émirats arabes unis, exigeant une rançon de 300 000 euros en cryptomonnaie. L’homme a été retrouvé plusieurs heures plus tard, nu et blessé, à 30 km de l’endroit où il avait disparu.
Les forces de l’ordre sont toujours présentes dans le quartier résidentiel où l’incident s’est déroulé. Les habitants expriment leur incrédulité face à une telle violence dans un environnement paisible. « On ne pensait pas que cela pouvait arriver ici », confie un voisin, soulignant la surprise collective. La victime, cadre du domaine de la santé, a été ciblée pour exercer une pression sur son fils, dont le métier en cybersécurité et les actifs en cryptomonnaies ont attiré l’attention des criminels.
L’enquête se poursuit, avec les policiers interrogeant les riverains sans résultats concrets. L’avocat Antoine Chéron souligne la complexité de ce type d’infraction : « Les rançons sont souvent payées en cryptomonnaie, difficile à traquer, permettant un blanchiment facile à l’étranger ». Malgré les efforts des enquêteurs, les auteurs restent introuvables.
L’affaire soulève des questions sur la vulnérabilité des entreprises technologiques et le risque croissant de crimes liés aux monnaies numériques. Les autorités appellent à la vigilance face à ces méthodes inédites, qui transforment les quartiers tranquilles en zones de tension.