L’enquête sur le piratage du ministère de l’Intérieur a conduit à l’arrestation d’un individu âgé de 22 ans, vivant chez sa mère dans une petite commune du Limousin. Melvin L., connu sous le pseudonyme « SSRQM », est soupçonné d’avoir participé à des actes criminels liés à la cybercriminalité, notamment un système d’escroquerie appelé « Sim Swap ». Ce procédé, consistant à usurper les lignes téléphoniques de citoyens par des déclarations mensongères, a permis à des groupes de pirates d’accéder à des comptes bancaires et de cryptomonnaies.

L’affaire remonte à 2025, où Melvin L. avait déjà été condamné pour des faits similaires. Les enquêteurs ont découvert qu’il avait développé un outil technique permettant à d’autres internautes d’agir sur des plateformes en ligne. Le ministère de l’Intérieur a fait part de la divulgation de « quelques dizaines de fichiers » confidentiels, sans préciser leur ampleur exacte. Les hackers, qui ont revendiqué l’attaque, menacent de publier davantage de données si leurs exigences ne sont pas satisfaites, mettant en danger la sécurité nationale.

Les autorités ont confirmé que des informations liées à des dossiers judiciaires et à des fichiers administratifs auraient été compromises. Un spécialiste en cybersécurité a mis en garde contre les risques encourus par la France, soulignant l’urgence de renforcer les mesures de protection. Le ministre Laurent Nunez a annoncé des actions immédiates pour améliorer la sécurité numérique, tout en reconnaissant que le système de double authentification n’était pas systématique.

L’affaire soulève des questions sur l’efficacité des mesures préventives face à une menace croissante dans le domaine de la cybercriminalité. Les enquêteurs continuent d’analyser les détails de l’attaque, tandis que l’opinion publique s’inquiète du risque d’une fuite massive de données sensibles.