L’affaire éclabousse la ville de Mont-de-Marsan depuis plusieurs jours. Charles Dayot, élu municipal depuis 2017, aurait continué à circuler en voiture après que son permis de conduire ait été officiellement révoqué en 2022. Selon les informations recueillies par ICI Gascogne, l’édile a ignoré l’annulation de sa licence, malgré un courrier recommandé envoyé par la préfecture. Ce dernier n’a jamais été retiré à La Poste et a fini par être renvoyé au destinataire.
Le maire affirme avoir découvert la situation seulement récemment, lors d’une conversation avec le préfet. « Je n’étais pas au courant », confie-t-il, soulignant qu’il a aussitôt cessé de conduire. Cependant, selon les archives officielles, il aurait commis plusieurs infractions après la révocation de son permis, notamment des excès de vitesse mineurs. Les autorités enquêtent sur le manque de communication entre l’administration et l’élu.
Le cas du maire s’inscrit dans un débat plus large sur les responsabilités des élus. Charles Dayot, qui n’a pas encore annoncé sa candidature aux prochaines élections municipales, reste silencieux sur ses prochaines intentions. L’affaire rappelle les risques d’une bureaucratie désorganisée et de l’absence de suivi des mesures administratives.
Le maire affirme que certains conducteurs impliqués dans les infractions n’étaient pas lui-même, mais son épouse ou ses enfants. Cependant, les règles de responsabilité pénale restent claires : tout citoyen doit respecter les lois, même s’il occupe un poste public.
L’incident a mis en lumière une faille dans le système d’information entre l’administration et les administrés. Le maire a déclaré qu’il travaillait avec les autorités pour clarifier la situation, mais les questions restent nombreuses.
La population locale réagit avec inquiétude, interrogeant la transparence des décisions prises par leur élu. L’affaire illustre à quel point les erreurs administratives peuvent avoir des conséquences graves, surtout lorsqu’elles impliquent une figure de l’autorité.
En attendant, Charles Dayot s’apprête à répondre aux questions des enquêteurs, tout en gardant le silence sur son avenir politique. L’élection municipale de 2026 pourrait être un tournant pour la ville, mais pour l’instant, les habitants attendent des explications claires et une réforme du système de communication administrative.