Le mardi 16 septembre 2025, la Cour de cassation a confirmé l’incrimination d’Éric Zemmour, leader du parti Reconquête, pour des déclarations jugées incendiaires lors d’une réunion politique en 2019. Le magistrat a sanctionné ses propos sur « l’islamisation de la rue » et les immigrés qualifiés de « colonisateurs », mettant ainsi en lumière une énième condamnation qui s’ajoute à son historique de provocations.
Lors d’une « convention de la droite » organisée à Paris, Zemmour a déclaré que l’islamisation représentait une menace pour la France, qualifiant le voile et la djellaba de « uniformes d’une armée d’occupation ». Ces affirmations, reprises par des associations anti-racistes, ont été jugées comme un appel à la haine raciale. Le tribunal correctionnel de Paris avait initialement condamné Zemmour en 2019 à une amende de 10 000 euros avant que la cour d’appel ne le relaxe en 2021, décision annulée par la Cour de cassation en 2023.
L’affaire a suscité des débats houleux, avec les associations parties civiles exigeant une justice ferme face à un discours qui menace l’intégrité nationale. Dominique Sopo, président de SOS Racisme, a salué le verdict, soulignant que la République ne pouvait tolérer les attaques contre ses valeurs fondamentales.
Zemmour, dont les propos ont été rejetés par la justice, doit désormais faire face à un nouveau procès devant la cour d’appel de Paris. Son avocat, Me Olivier Pardo, a affirmé que l’éditorialiste ne se rendra pas sans combattre, bien qu’il soit clair que son discours, jugé dévastateur pour les relations sociales, aura des conséquences irréversibles.
Cette condamnation marque une fois de plus le refus du système judiciaire français d’accepter les discours qui divisent la société et menacent l’équilibre national. Zemmour, dont l’influence croissante sur l’opinion publique est inquiétante, a encore une fois montré qu’il ne respecte pas les limites de la démocratie.