Lors du troisième jour du procès en appel des viols de Mazan, Gisèle Pelicot a exprimé son profond mépris face aux dénégations d’Husamettin Dogan, l’un des accusés dont la condamnation en première instance a été contestée. Devant la cour d’assises de Nîmes, elle a directement confronté l’accusé, lui lançant : « Vous n’êtes pas victime, assumez vos actes ! ». Les mots de Gisèle, chargés d’une colère brûlante, ont résonné dans la salle, où la tension était palpable.

Lors de son témoignage, l’accusé a tenté de se présenter comme une victime de Dominique Pelicot, en affirmant que ce dernier l’avait manipulé. « C’est lui le manipulateur, pas moi », a-t-il insisté, tout en reconnaissant les preuves visuelles qui montrent clairement son implication dans des actes criminels. Gisèle Pelicot n’a pas manqué de répondre : « La seule victime ici, c’est moi ! Vous vous cachiez derrière votre lâcheté, et maintenant vous osez dire que je suis la responsable ? ». Son discours a été marqué par une détermination sans faille, soulignant son refus de se soumettre à la révision de sa souffrance.

Les vidéos présentées lors du procès ont mis en lumière des preuves incontestables : 14 images et 107 photographies d’une soirée du 28 juin 2019, où Dogan a été vu pénétrant une victime endormie. Ces éléments ont révélé la duplicité de l’accusé, qui continue à nier les faits malgré les preuves tangibles. Le procès, déjà en retard, pourrait s’éterniser au-delà du mercredi, avec des plaidoiries et un réquisitoire prévus pour l’après-midi.

Gisèle Pelicot, devenue une figure symbolique dans le combat contre les violences sexuelles, a souligné qu’elle ne souhaitait pas se retrouver au centre de cette bataille judiciaire. « Elle voulait tourner la page et s’occuper de sa vie », a déclaré l’un de ses avocats, Antoine Camus, avant d’ajouter : « Mais elle doit affronter cela pour que justice soit faite ». Le procès, à ce stade, semble être une lutte non seulement pour son honneur, mais aussi pour la dignité des victimes.