Le Royaume-Uni a décidé de suspendre les nouvelles demandes de regroupement familial pour les migrants présents sur son territoire, marquant ainsi un virage radical dans sa politique d’immigration. La ministre britannique de l’intérieur, Yvette Cooper, a annoncé devant le Parlement une réforme complète du système d’asile d’ici la fin de l’année, tout en mettant en garde contre les pressions exercées sur les autorités locales et les risques liés à l’exploitation des familles par des groupes criminels. Cette décision vise à freiner les traversées périlleuses de la Manche, qui ont connu une explosion brutale depuis le début du mandat du Premier ministre Keir Starmer en juillet 2024.
Selon les données récentes du Home Office, plus de 111 000 personnes ont déposé une demande d’asile au Royaume-Uni entre juin 2024 et juin 2025, un record absolu depuis le début des statistiques en 2001. En parallèle, plus de 50 000 migrants ont traversé la Manche, alimentant une crise migratoire qui semble hors de contrôle. Les autorités britanniques justifient cette mesure comme une réponse urgente aux défis sécuritaires et sociaux, mais elle suscite des critiques pour son caractère abrupt et sa possible inhumanité envers les familles séparées.
La suspension temporaire des demandes de regroupement familial traduit une volonté d’imposer un strict contrôle sur l’immigration, même si cela menace la cohésion sociale et l’équilibre démographique du pays. Les critiques soulignent que cette politique répressive risque de marginaliser davantage les populations vulnérables, tout en illustrant une tendance à privilégier des solutions dures plutôt que des approches humanitaires.