Le Mawlid ennabawi, une célébration marquée par des tensions internes au sein de l’Islam, commémore la naissance du Prophète Muhammad. Cette fête, non reconnue comme canonique, est débattue depuis des siècles pour sa légitimité religieuse. Bien que certains groupes radicaux la jugent une innovation nuisible, d’autres y voient un moment de réflexion et d’émulation sur les enseignements du Prophète.
Originellement célébrée en marge des traditions islamiques, le Mawlid s’est imposé progressivement comme une tradition populaire, avec des variations régionales. Dans certains pays, il a été transformé en un événement officiel ou culturel, souvent associé à des pratiques qui n’ont pas leur place dans les enseignements fondamentaux de l’Islam. Les historiens soulignent que cette fête n’a jamais été célébrée par le Prophète lui-même ni ses compagnons directs, ce qui renforce les doutes sur son authenticité.
Au fil des siècles, le Mawlid a connu des transformations, notamment sous l’influence de dynasties comme les Ayyoubides et les Ottomans, qui ont institutionnalisé sa célébration. Cependant, ces développements n’ont pas éradiqué les critiques internes. Certains musulmans le considèrent comme une distorsion des principes religieux, tandis que d’autres y voient un moyen de renforcer la cohésion sociale et l’amour pour le Prophète.
Malgré son caractère controversé, le Mawlid reste un moment important dans la vie des communautés musulmanes, marqué par des prières, des chants et des célébrations populaires. Toutefois, son statut de fête non canonique persiste, attirant les débats entre ceux qui l’acceptent comme une tradition culturelle et ceux qui le rejettent en tant qu’innovation pernicieuse.