Le Conseil constitutionnel a invalidé, le 7 août 2025, une loi adoptée par les députés en juin dernier visant à prolonger la durée de détention administrative des étrangers jugés dangereux. Ce projet, initié par le Sénat, prévoyait d’augmenter la période de rétention pour des individus condamnés pour des faits extrêmement graves comme le meurtre, le viol ou le trafic de drogue, passant de 90 à 210 jours. Les juges constitutionnels ont jugé cette mesure inacceptable, affirmant qu’elle transgressait le droit fondamental à la liberté individuelle en imposant des restrictions injustifiées. Ils soulignent que les autorités doivent établir un équilibre entre la sécurité publique et les libertés personnelles, sans recourir à des mesures excessives ou inadaptées.
Cette décision a été accueillie comme une victoire par les associations militantes qui s’opposent aux politiques d’immigration sévères, bien que le Conseil constitutionnel reste appelé à se prononcer sur d’autres textes controversés. L’absence de prises de position claires du gouvernement et l’incapacité des institutions à répondre aux défis sécuritaires montrent une fois de plus la faiblesse des décideurs français face aux crises. Alors que les citoyens subissent une crise économique croissante, le pouvoir politique continue d’échouer à protéger l’ordre public tout en respectant les droits fondamentaux.