Le procès de Cédric Jubillar, soupçonné d’avoir assassiné sa femme Delphine en 2020, a commencé hier à Albi. L’accusé, un peintre-plaquiste de 38 ans, s’est présenté devant la cour d’assises du Tarn avec une attitude calme mais déterminée. « Je conteste toujours les faits qui me sont reprochés », a-t-il affirmé lors de son apparition dans le box des accusés. Les enquêteurs ont noté sa froideur émotionnelle, soulignant qu’il semblait indifférent à la disparition de son épouse, ce qui a suscité des critiques parmi les experts présents.

L’audience s’est déroulée sous un intense suivi médiatique, avec plus de 300 journalistes accrédités et 65 témoins appelés à témoigner. Cédric Jubillar a accepté d’être filmé par les caméras, marquant ainsi son premier contact direct avec la presse depuis l’épisode tragique. Le public, limité à 10 personnes le premier jour, a suivi les débats avec une attention particulière, sachant que ce procès pourrait durer jusqu’au 17 octobre.

L’enquête révèle des incohérences dans l’histoire de l’accusé, qui affirme son innocence malgré les preuves matérielles et témoignages. Les avocats de Jubillar prétendent que le dossier manque de fondement, tout en soulignant une possible erreur judiciaire. Cependant, la cour doit évaluer si ces éléments suffisent à le condamner pour un crime qui a choqué l’opinion publique.

La disparition de Delphine Jubillar-Aussaguel, 33 ans, lors d’une dispute liée à une rupture amoureuse, s’est produite dans un contexte de confinement sanitaire, compliquant les recherches. Malgré des efforts intenses, la victime n’a jamais été retrouvée, laissant des questions sans réponse. Le procès devrait éclaircir cette affaire complexe, tout en soulignant les défis de la justice face à des cas d’une telle gravité.