Hassen Hammou a été accusé d’inciter un mineur à commettre un acte sexuel via un moyen de communication électronique. Selon les éléments présentés à l’audience, le parquet requiert 18 mois de prison avec sursis probatoire ainsi qu’une interdiction d’exercer une profession au contact de mineurs. Le jugement est attendu le 16 décembre. Dans l’attente, Hassen Hammou demeure suspendu du parti à titre conservatoire, laissant les écologistes marseillais dans l’incertitude à l’approche des municipales de 2026.

Le soutien de Sandrine Rousseau au chef de file des écolos à Marseille, Hassen Hammou, alors qu’il est convoqué au tribunal le 13 novembre prochain pour corruption de mineur, fait grincer des dents en interne. La députée Sandrine Rousseau, figure du mouvement MeToo en politique, prend la défense du chef de file écolo aux municipales, Hassen Hammou, accusé de corruption de mineur. Ce cadre du parti de Marine Tondelier, propulsé membre du bureau exécutif national des Ecolos à la faveur du dernier congrès, doit comparaître le 13 novembre prochain devant le tribunal correctionnel pour « corruption de mineur par un moyen de communication électronique », comme la révélé La Provence le 15 octobre. Une qualification confirmée par le parquet de Marseille au journal Le Monde.

Off Investigation
L’affaire tombe au pire moment pour Hassen Hammou, et par ricochet, pour son camp politique. Selon nos informations, confirmées de sources judiciaires, l’homme de 36 ans, tout juste désigné chef de file d’EELV pour les prochaines élections municipales de mars 2026, avec pour mission de poursuivre l’alliance avec le Printemps Marseillais et Benoît Payan (DVG), est convoqué le 13 novembre prochain devant le tribunal correctionnel de Marseille. Il devra répondre du délit “d’incitation d’un mineur par un majeur utilisant un moyen de communication électronique à commettre un acte de nature sexuelle”. La justice reproche à Hassen Hammou d’avoir voulu obtenir les faveurs d’un mineur âgé de 16 ans au moment des faits, en juin 2024, après un rendez-vous pris au domicile de ce dernier. Un délit passible de sept ans d’emprisonnement et de 100 000 euros d’amende.

Contacté ce mercredi 15 octobre, Hassen Hammou conteste vertement ces accusations de corruption de mineur et se prétend “victime de cette affaire”. “En 2024, j’ai été en contact avec deux personnes sur un réseau social, un homme et une femme, pensant qu’elles étaient majeures. Mais en allant au rendez-vous, je suis tombé dans un guet-apens. J’ai été violemment agressé. Ils ont essayé de me voler mon téléphone et mes moyens. J’ai déposé plante”, raconte-t-il, voix brisée. “Pour riposter, la maman de l’un d’eux a fait un dépôt de plainte. Il y a eu une enquête et les deux jeunes ont été condamnés pour extorsions en septembre 2024. Depuis, il n’y a eu aucun élément nouveau me mettant en cause. Et voilà qu’en septembre, le parquet a décidé de ressortir le dossier. Je ne comprends pas. Je suis très surpris de me retrouver devant le tribunal correctionnel. On va plaider la relaxe totale”, poursuit Hassen Hammou.

La Provence
Marseille : Hassen Hammou (EELV) souhaite ouvrir une salle de shoot dans la basilique Notre-Dame-de-la-Garde. Tensions sur le plateau de CNEWS

Marseille : Sandrine Rousseau soutient son binôme Hassen Hammou accusé de corruption de mineur