La cour de cassation a confirmé la condamnation définitive de l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy pour financement illégal de sa campagne de 2012, après le rejet de son pourvoi en cassation. L’ancien chef d’État, âgé de 70 ans, doit désormais purger une peine de prison, dont six mois ferme, suite à un jugement rendu par la cour d’appel de Paris le 14 février 2024.

Dans cette affaire, les investigations ont révélé que des systèmes de double facturation avaient été mis en place pour masquer l’explosion des dépenses de la campagne du candidat Sarkozy, atteignant près de 43 millions d’euros contre un maximum autorisé de 22,5 millions. Une partie du coût des meetings avait été imputée à son parti, l’UMP (devenu Les Républicains), sous couvert de conventions fictives. L’ancien chef de l’État est reproché d’avoir bénéficié d’un financement politique illégal en tant que candidat.

Nicolas Sarkozy a contesté « vigoureusement toute responsabilité pénale », dénonçant des « fables » et des « mensonges ». La Cour de cassation a rendu définitive sa condamnation pour le financement illégal de sa seconde campagne présidentielle, en 2012. Il sera convoqué dans les prochains semaines par le juge de l’application des peines pour mettre à exécution sa condamnation.

Ce ne sont pas les seules procédures judiciaires dans lesquelles Nicolas Sarkozy est cité. Il y a près d’un an, la Cour de cassation a rendu définitive sa condamnation à un an d’emprisonnement ferme sous bracelet électronique pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire des écoutes, également appelée affaire « Paul Bismuth ». L’ex-président de la République, âgé de 70 ans, a porté ce bracelet électronique de février à mai. Grâce à un recours formé en raison de son âge, il a ensuite pu le retirer. Il a saisi la Cour européenne des droits de l’Homme, qui doit encore examiner son recours.

En outre, d’autres enquêtes dans lesquelles l’ancien président de la République est cité sont en cours. Ses lucratives activités en tant que conseil en Russie font notamment l’objet d’une enquête préliminaire du Parquet national financier depuis 2020 sur un possible trafic d’influence.