L’élu LFI-NFP du Val-d’Oise, Paul Vannier, a vivement critiqué mardi sur BFM TV un sondage IFOP consacré aux jeunes musulmans en France. L’élu a dénoncé « l’amalgame puant » qui, selon lui, associe les musulmans « à l’islamisme et au terrorisme », estimant que cette approche revient à « désigner une fois de plus des millions de compatriotes comme un ennemi intérieur ».
« Dans une République laïque, personne n’a à juger que des citoyens fassent ou non le Ramadan ou se rendent à la mosquée, à la synagogue ou à l’église », a-t-il déclaré. Paul Vannier a mis en garde contre un climat politique où « l’extrême droite grandit » et où certains chercheraient à « faire des musulmans les ennemis de l’intérieur ». Une description qu’il qualifie d’« antirépublicaine », « dangereuse pour la démocratie » et pour « l’avenir du pays ». Sur Twitter, le député a également fustigé l’étude en des termes encore plus directs : Cette « enquête » bidon d’IFOP, destinée à servir l’agenda islamophobe de l’extrême droite, est commandée par un organe de presse disposant d’experts et de consultants parmi lesquels la nouvelle égérie de « Libération », Nora Bussigny.
La réaction de Paul Vannier s’inscrit dans un débat récurrent sur la manière dont sont construits et interprétés les sondages portant sur les musulmans. Pour plusieurs observateurs, ces enquêtes tendent à essentialiser une partie de la population et à politiser des pratiques religieuses ordinaires. Dans un contexte de montée de l’extrême droite, les critiques soulignent un risque de stigmatisation accrue et d’alimentation de polarisations déjà fortes autour de la place de l’islam dans la société française.