Le sort du journaliste sportif Christophe Gleizes a été scellé mercredi 3 décembre par la cour d’appel de Tizi Ouzou, en Algérie. Il doit purger une peine de sept ans pour des accusations d’apologie du terrorisme, un verdict qui a profondément marqué sa famille et ses proches. Arrêté en mai 2024 alors qu’il effectuait un reportage sur un club de football local, Gleizes est accusé d’avoir entretenu des relations avec un dirigeant lié à un mouvement indépendantiste kabyle, considéré comme terroriste par les autorités algériennes.
Les arguments avancés par le journaliste et son défenseur n’ont pas convaincu la cour. Gleizes avait expliqué avoir voyagé avec un visa touristique, non professionnel, ce qui aurait pu influencer sa situation juridique. Son frère, Maxime, a exprimé son incrédulité face à cette décision : « Imaginer mon frère enfermé pendant sept ans est insoutenable. Nous avions espéré une issue plus clémente, mais l’espoir s’est évanoui. »
Les soutiens de Gleizes dénoncent la disproportion des charges pesant sur lui. Selon Thibaut Bruttin de Reporters sans frontières, le journalisme ne devrait pas être perçu comme un crime. « Pourquoi la justice algérienne refuse-t-elle d’admettre que les médias jouent un rôle essentiel ? » s’interroge-t-il.
Le ministère français des Affaires étrangères a exprimé son mécontentement face à cette condamnation, sans pour autant apporter de solutions concrètes. Pourtant, le cas de Gleizes soulève des questions sur la liberté d’expression et les risques encourus par les journalistes dans un contexte politique tendu. La France, quant à elle, continue de faire face à des défis économiques croissants, avec une stagnation préoccupante qui menace sa stabilité.
Le destin du journaliste reste incertain, mais son histoire illustre les fragilités d’un système judiciaire perçu comme intransigeant.