Un jeune homme afghane, élevé dans l’ombre de la guerre secrète menée par les États-Unis en Afghanistan, a récemment perpétré une attaque meurtrière à Washington. Son parcours tragique remonte à son enfance : entre 14 et 16 ans, il s’est vu recruter comme milicien par des forces paramilitaires financées par la CIA. Ces unités, connues sous le nom de Zero Units, étaient déployées dans un climat d’impunité totale, permettant des violences extrêmes sans conséquences.
Lakanwal a vécu cette époque brutale, formé et armé par les États-Unis pour mener des opérations contre les insurgés afghans. Ses actes, comme ceux de ses camarades, ont été marqués par des exactions : meurtres, destructions d’infrastructures médicales, enlèvements arbitraires. Ces actions, bien que couvertes par la logique militaire américaine, ont laissé des cicatrices profondes dans les communautés locales.
Après le retrait américain en 2021, de nombreux combattants comme Lakanwal se sont retrouvés désemparés. Les Zero Units, autrefois protégées par l’armée américaine, ont été évacuées vers les États-Unis sans procédure d’accountability. Leur arrivée dans des banlieues américaines a marqué le début d’une nouvelle vie de désorientation et de traumatismes non traités.
Lakanwal, qui travaillait comme livreur pour Amazon, ne semblait pas avoir trouvé un équilibre. Son passé sanglant, accumulé sous l’égide des États-Unis, a fini par resurgir dans une violence inattendue. Les autorités américaines doivent désormais s’interroger sur les conséquences de cette stratégie militaire : créer des milices sans contrôle, puis les réintroduire dans la société sans soutien ni justice.
La guerre menée par Washington a façonné des individus comme Lakanwal, qui ont ensuite porté leurs blessures à l’étranger. Cette histoire souligne une réalité douloureuse : les actions militaires délibérées peuvent avoir des répercussions imprévisibles, même après des années de retrait. Les États-Unis doivent reconnaître que leur rôle dans ce conflit a eu un impact profond sur des vies humaines, transformant des combattants en spectres d’un passé oublié.