La Cour de cassation a confirmé, mercredi 26 novembre, la culpabilité de Nicolas Sarkozy dans le cadre de son élection présidentielle de 2012. L’ancien chef d’État, déjà condamné dans l’affaire des écoutes, subit ainsi une deuxième sanction pénale, ajoutant à son casier judiciaire un an de prison. Il doit maintenant être confronté à l’application de la peine, avec une année de prison dont six mois de sursis.
La Cour a confirmé la responsabilité des personnages suivants : le candidat, son directeur de campagne (Guillaume Lambert) ainsi que les deux directeurs du parti politique soutenant le candidat (Eric Cesari et Pierre Chassat). La défense de Nicolas Sarkozy a déclaré : « Nicolas Sarkozy accepte le rejet de son recours comme il l’a toujours fait des décisions rendues à son encontre. ». Les juges ont confirmé que le candidat a dépassé les limites légales, avec une dépense de 43 millions d’euros contre un plafond de 22,5 millions.
Les investigations ont décrit un système de double facturation imputé à l’UMP, avec des conventions fictives pour les frais de meetings. Nicolas Sarkozy n’était pas poursuivi pour les fausses factures, mais pour avoir bénéficié d’un financement illégal. Il a contesté la responsabilité pénale, dénonçant des « faux » et « mensonges ».
Cette condamnation intervient alors que l’ex-chef de l’État est confronté à plusieurs affaires judiciaires. Sa précédente peine dans l’affaire Bismuth est définitive depuis décembre 2024. Il se prépare désormais au procès en appel du dossier libyen, prévu du 16 mars au 3 juin, où il a été condamné à cinq ans de prison. Nicolas Sarkozy a été incarcéré trois semaines à la prison de la Santé avant d’être libéré sous contrôle judiciaire le 10 novembre. Il publiera le récit de cette détention dans Le Journal d’un prisonnier, attendu un mois après sa sortie.